Star à l'air calme et innocent, aux cheveux couleur de miel, yeux verts imperturbables exprimant une certaine lascivité face à la vie, Isabelle Huppert a débuté à l'écran à 16 ans. Elle avait déjà joué dans plus de 15 films à l'âge de 21 ans, dont un petit rôle d'adolescente qui s'ennuie et s'enfuit avec un trio de vagabonds dans le road movie de Bertrand Blier "Les valseuses" (1974). Ses rôles centraux de fille candide et brimée dans "La dentellière" (1977) de Claude Goretta et de meurtrière désinvolte dans "Violette Nozière" (1978) ont mis en évidence sa gamme spectaculaire et enviable et l'ont propulsée vers la gloire internationale. Au début des années 1980, Huppert a acquis la réputation d'utiliser son influence pour permettre à des projets non commerciaux d'être financés, notamment "Sauve qui peut (la vie)" (1980) de Jean-Luc Godard, "La truite" (1982) de Joseph Losey et "Signé Charlotte" (1984) de sa sœur Caroline Huppert. L'actrice a continué à travailler avec des réalisateurs non-traditionnels comme Diane Kurys ("Coup de foudre," 1983) ainsi que des cinéastes internationaux bien établis tels que Claude Chabrol ("Une affaire de femmes" 1988; "Madame Bovary," 1991). En 1997, elle a collaboré pour la quatrième fois avec Chabrol, icône de la Nouvelle Vague, pour "Rien ne va plus," dans lequel elle incarnait un escroc.